Un nombre sans cesse croissant de maisons et d’entreprises situées en pleine ville font maintenant l’élevage d’abeilles dans leur cour ou sur leur toit. Pourquoi ? Parce qu’ils sont votre source de miel produit localement et contribuent à la cause des abeilles. Oui, les abeilles sont une cause.
Lors des six dernières années, un tiers des essaims d’abeilles ont disparu en Amérique du Nord et en Europe. Il n’y a rien de réjouissant à propos de cette nouvelle puisque les abeilles jouent un rôle primordial dans la production des fruits et des légumes.
Nous avons rencontré Alexandre McLean, cofondateur d’Alvéole, pour en apprendre davantage sur l’apiculture urbaine. Son entreprise installe, entretient les ruches urbaines et renseigne sur ce procédé.
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l’apiculture ?
J’ai commencé à faire de l’apiculture avec mon oncle au Manitoba. Celui-ci m’a appris à m’occuper des ruches et des abeilles. J’y ai fait mes débuts en tant qu’emploi d’été à l’âge de 16 ans.
En quoi consiste votre travail sur une base quotidienne ?
Je m’occupe de 100 ruches urbaines à travers Montreal, m’assurant de leur bon état et de leur santé. Je joue aussi un rôle important au sein de l’entreprise. Nous organisons des ateliers et enseignons comment utiliser l’équipement et prendre soin des abeilles. Notre principal objectif est de faire la promotion de produits locaux comme le miel et le savon qui peuvent provenir de l’apiculture locale.
Quels sont les plus grands avantages qu’offre l’apiculture urbaine ?
Elle offre des produits locaux. Le miel n’a pas besoin de venir de loin pour arriver jusqu’à nous. Elle aide aussi à la pollinisation des fleurs et des arbres à travers la ville. Le plus grand avantage est qu’elle réduit le déclin des abeilles en leur offrant un lieu de vie plus sain.
Contrairement à un nombre croissant de zones rurales qui sont contaminées par une nouvelle gamme de pesticides qui affecte directement le système nerveux des abeilles, les villes ont beaucoup moins de ces pesticides car leur utilisation est illégale. Ce qui veut dire que nous pouvons avoir un essaim d’abeilles en santé qui n’est pas sans cesse en contact avec des pesticides. Finalement, il y a l’aspect de la sensibilisation sociale. Les ruches sont un excellent sujet de discussion, ce qui fait que de posséder une ruche peut aider à accroître la sensibilisation sur l’extinction des abeilles mondialement et sur l’importance des produits locaux. Les ruches urbaines sont populaires à Paris, New York et en Colombie-Britannique.
Est-ce que certaines personnes craignent d’avoir des ruches près d’elles?
Certaines personnes sont nerveuses au début, mais cela disparaît après l’enseignement que nous leur donnons. Et il faut se rappeler que les abeilles ne sont pas des guêpes ; elles sont plus dociles et ne vous piquerons pas. L’abeille mourra si elle pique, tandis qu’une guêpe peut piquer plusieurs fois. D’autre part, les abeilles se concentrent sur les fleurs et les arbres. Nous sommes passés de 30 à 100 ruches en une année, ce qui démontre que les gens les aiment. Les voisins qui les craignaient au départ sont même les premiers à venir chercher du miel une fois qu’il est prêt.
Comment le partenariat avec Birks s’est-il développé ?
Birks nous a approchés après avoir vu l’une de nos installations sur un toit. Ils nous ont d’abord expliqué leur collection visant la survie des abeilles, puis nous avons installé trois ruches sur leur toit il y a deux semaines. Ils ont aussi aménagé des fleurs pour accroître la sensibilisation et pour nourrir les abeilles pendant la saison.
Quelles idées fausses ont les gens au sujet des ruches urbaines ?
L’apiculture urbaine n’implique pas l’utilisation de pesticides. De plus, il existe plusieurs plantes dont les abeilles raffolent pour agrémenter la ruche. Finalement, il est entièrement sain d’avoir une ruche dans sa cour ou sur son toit. Cela demande un certain entretien et un minimum d’investissement bien sûr.
Êtes-vous vendu ?
Pour plus d’informations, visitez leur site Web.