L’argent est le facteur de succès numéro un de l’entrepreneur

Grand titre. Nous savons.

Nous allons revenir sur l’aspect académique de cette revendication dans un instant, mais considérons d’abord le côté non quantifiable, mais indéniablement vrai, moins de gens avec un véritable engagement et une passion construisent des compagnies financièrement prospères que ceux moins passionnés et engagés qui ont accès à la richesse.

Bon, voici quelques renonciations avant que les choses virent au vinaigre.

Ce que nous disons ici n’englobe pas tout; il ne s’applique pas à tous les entrepreneurs, et l’accès au capital n’est en aucun cas un gage de réussite à long terme plus certain que la détermination, la passion et le tact.

Nous en avons la preuve tous les jours, après tout.

Quand nous parlons d’avoir accès à de l’argent, tel que le veut le sujet de l’article, les entrepreneurs dans notre mire sont ceux en haut de l’échelle des accomplissements. Ceux qui façonnent les industries, influencent notre quotidien et qui font les manchettes.

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Encore une fois, il existe des exceptions – et nous en sommes bien conscients.

Bien que de bâtir une entreprise pour subvenir à ses besoins et d’employer une douzaine de personnes soit louable, il existe tout le moins une barrière fiscale beaucoup moins intimidante que certaines des entreprises les plus innovatrices au monde.

Notre attention repose sur celles en haut de l’échelle.

Nous peignons dans cet article le portrait de l’ADN des gens derrière ces entreprises, et ce que la plupart d’entres eux ont en commun et qui est intrinsèquement vrai chez la plupart des entrepreneurs. Comme nous disions, le succès provient inévitablement d’une bonne dose de détermination, de passion et de tact. Mais un fait important souvent négligé est: l’accès au capital en période de démarrage importe.

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Des recherches approfondies autour d’une formule magique ou d’un gène particulier menant au succès dans l’ère entrepreneuriale suggèrent que la performance ne découle pas du tout de la motivation ou de la génétique. Elle repose plutôt sur le vieux principe qu’il faut dépenser de l’argent pour faire de l’argent.

Le financement initial est le plus grand obstacle à la réussite entrepreneuriale – suivi par les «gens» et le «savoir-faire» – alors, jetons un coup d’œil à la façon dont les créateurs d’entreprises mettent la main sur cet argent crucial.

Constatation décevante, plusieurs viennent de familles riches – et il y a très peu que nous puissions faire à ce sujet à part que d’accepter la réalité d’une société népotisme.

« Si un individu ne possède pas d’argent provenant de sa famille, ses chances de devenir un entrepreneur diminues», nous dit l’économiste de l’Université de la Californie, Ross Levine, qui a co-publié en 2013 un document qui analyse les traits qu’ont en commun les entrepreneurs.

Vous savez ce qui ne fera jamais la liste des « 25 choses que chaque grand entrepreneur a faites avant l’âge de 25 ans »? Demander à papa et maman 30 milles dollars pour partir une entreprise, soit le coût moyen pour se partir en affaires.

Il n’y a pas grand chose que vous puissiez faire à propos de certains privilèges ici non plus, tels le lieu de naissance, l’apparence et la classe sociale.

D’un autre côté, plusieurs entrepreneurs épargnent de l’argent en occupant des emplois en parallèle dont ils ne sont pas passionnés, comptant patiemment les jours où ils donneront enfin leur démission. Nous entendons de telles histoires tous les jours et elles sont réellement inspirantes.

Il s’agit d’un engagement admirable que de travailler d’arrache-pied pendant des années souvent en publicité, en droit, en finance ou en immobilier, poussé par un rêve qui se réalisera le jour où les économies seront à la hauteur de l’ambition.

Mais la publicité, le droit, la finance et l’immobilier ont aussi leurs propres barrières fiscales.

Les métiers spécialisés, les professions les plus lucratives qui permettent la liberté financière d’abandonner son emploi et de lancer sa propre entreprise après quelques années exigent au moins quatre ans d’enseignement postsecondaire pour faire sa place.
Nous ne sommes pas tous des Mike Ross.

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Avec des frais moyens au premier cycle de 6000$ par année, tout le monde ne peut simplement aller à l’école dans l’espoir de ne pratiquer que quelques années dans le but d’économiser pour mettre leurs brillantes idées à profit. Être enseveli sous près de 30 000$ de dette scolaire n’est pas nécessairement propice au démarrage d’entreprise, quand la plupart des fondateurs travaillent plus de 80h/semaine sans salaire pendant une période considérable.

Bien que certains d’entre eux soient capables de survivre avec des craquelins et des conserves, un stress inconscient s’accentue pour répondre à ses besoins primaires. De vivre dans l’insécurité financière brime considérablement la performance créative, un phénomène que l’on appelle « évitement motivationnel ».

Ceci s’avère particulièrement problématique, car la créativité est essentielle à l’innovation, l’adaptation aux demandes changeantes et pour rester en tête de la concurrence.

Pas un seul entrepreneur de ce monde ne vous dira que ces trois facteurs, qui dépendent de la stabilité financière, ne sont pas essentiels à la réussite de l’entreprise.

Cela dissipe un autre mythe populaire sur l’éthique entrepreneuriale; il ne s’agit pas que d’être tolérant au risque. L’avantage profond est celui d’avoir un filet de sécurité permettant de prendre des risques.
Tout cela ne veut pas dire que de travailler dur ne mènera pas à la réussite sans capital de démarrage. Les histoires abondent dans la liste Forbes 500: Shahid Khan a été plongeur à 1,20$/heure afin de survivre en tant qu’immigrant pakistanais; Ralph Lauren a travaillé comme commis chez Brooks Brothers quand il eut l’idée de sa première entreprise majeure ; le fondateur d’Oracle, Larry Ellison, a enchaîné les petits boulots pendant huit ans avant de commencer une des sociétés de technologie les plus prospères au monde.
Leurs histoires défient la réalité et d’innombrables études, mais cependant, relèvent davantage de la chance du genre Slumdog Millionaire et qu’ils sont de brillants exemples de ce qui se passe quand on croit uniquement au rêve américain.
«Toute une partie de la population est séduite par l’idée qu’il ne suffit que de poursuivre son rêve pour réussir, mais ce n’est pas vrai, » a déclaré au magazine Quartz une femme de 31 ans, qui dirige le cercle social d’entrepreneuriat à New York et qui a préféré garder l’anonymat.
Une dernière question de personnalité pour vous jeunes professionnels à court de liquidités: laisserez-vous la recherche empirique influencer votre avenir ou direz-vous simplement « ennemis, allez vous faire f*utre!» et construirez la prochaine grande entreprise mondiale?
Nous sommes impatients de le découvrir.

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