Équilibre travail/vie : alors où est la partie équilibre?

Plusieurs d’entre nous se plaignent assez régulièrement de l’absence d’équilibre entre travail/vie. Beaucoup de livres pratiques s’attaquent à ce sujet; les entreprises prennent des initiatives pour conquérir ce fin équilibre et vont même jusqu’à développer des programmes afin d’atteindre cette harmonie hors de portée. Pourtant, malgré tous les efforts ce problème demeure irrésolu pour la plupart.

J’ai décidé d’écrire sur le sujet cette semaine, me retrouvant une fois de plus à travailler durant mon oh-si-précieux-weekend, qui, je dois l’avouer, me pue au nez! Alors que je complétais amèrement mon travail, j’ai voulu comprendre comment il se faisait que je me cassais le derrière toute la semaine pour me retrouver le weekend à me le casser tout autant. Quelques-uns d’entre vous, jeunes professionnels, vous sentez interpellés?

Je me suis donc demandée comment nous en arrivions là? Encore mieux, comment s’en sortir?

Comment en sommes-nous arrivés là

Se faire pression. La réalité est que la plupart des jeunes professionnels sont ambitieux. Nous aimons apprendre, nous développer, mener à bien et adorons la reconnaissance. En fin de compte, nous essayons d’accomplir toutes ces choses au détriment de, eh oui, notre bien-être! Nous ressentons le besoin de performer, que ce soit par nature pour protéger notre égo ou simplement parce que nous sommes compétitifs. Je peux moi-même très bien m’identifier à quelques-unes de ces réalités, mais une chose est certaine, c’est que moi, parmi plusieurs autres JPs d’ailleurs, préfère être loin du périmètre du travail, et ce, pour de nombreuses raisons : dont l’une d’elles est, pour m’amuser.

life

Priorité: plaisir. Bien sûr, certains d’entre vous diront « mais moi je m’amuse au travail! » Et bien bravo, vous faites soit partie d’une heureuse minorité ou d’une majorité dans le déni (sans vouloir crever votre bulle!).

Sérieusement, oui, le travail peut être amusant, spécialement si vos collègues sont franchement géniaux. Cependant, le stress continu et la pression de briller font ombrage à tous les facteurs pros travail. De plus, les longues heures de travail qui débordent de l’horaire imposé de 9 h à 5 h, empiètent sur nos précieuses heures de plaisir, qui ultimement devient catastrophique. Je m’explique.

J’ai mentionné plus tôt que la plupart des jeunes professionnels sont de durs travaillants. Alors, si des heures supplémentaires sont requises, ce qui, soyons francs, est devenu une norme, nous allons tous nous y conformer tels de bons employés dévoués. Le problème est qu’à travers tout ça, nous essayons de maintenir le même nombre d’heures de divertissement, malgré ces heures additionnelles, compromettant inévitablement les heures de sommeil, qui se traduit par une grande fatigue, de l’irritabilité et de l’improductivité. Ouf! Nous entrons ainsi dans ce cercle vicieux de dégénérescence de « work hard, play hard », une expression qui omet de mentionner ses conséquences potentielles soit : un burnout.

life

Le burnout. Le burnout, ou épuisement professionnel, a longtemps été mal vu, mais maintenant, si vous n’en avez jamais été victime, vous passez carrément à côté de quelque chose! La réalité est que l’environnement de travail est devenu extrêmement exigeant et très souvent, inhumainement rapide. Par conséquent, les heures supplémentaires, le surmenage et la fatigue excessive ouvrent la porte à un immanquable burnout.

Chers jeunes professionnels, nous avons toujours cru être à l’abri de cette épidémie, détrompez-vous, elle nous conquiert l’un après l’autre.

life

Solutions: Comment nous sortir de là?

Ce que je trouve intéressant est qu’apparemment Montreal est soi-disant plus détendue et complaisante à comparer à d’autres villes et pays. Je me suis toujours demandée si cette affirmation était vraie. Quoi qu’il en soit, nous les jeunes professionnels Montrealais préférons toujours bénéficier d’amplement de temps pour se divertir, un brunch, un Cafe, dormir, hiberner, relaxer, un festival, un 5à7 et la liste est longue. Alors donc, plutôt que de questionner cette affirmation, j’ai décidé d’élucider quelques solutions à notre déséquilibre travail/vie.

Route entrepreneuriale: être son propre patron

Ceci n’est vraiment qu’une demi-solution, puisque d’être entrepreneur nécessite un surcroît de travail acharné et de longues heures, compromettant souvent les autres facettes de sa vie. Cependant, être entrepreneur a ses bons côtés aussi: être son propre patron avec ses propres objectifs, détenir tout le pouvoir et être guidé par ses motifs personnels. Sur le plan négatif, vous êtes le seul à pouvoir vous exercer une pression, vous pourriez être pauvre durant les premières années de votre entreprise (ça c’est si ce n’est pas un flop), et enfin, et malheureusement, vous n’aurez personne à blâmer pour votre manque d’équilibre travail/ vie, sauf vous-même!

life

Semaine de quatre jours. Je suis une GRANDE fervente de cette solution. Travailler cinq jours semaine est un peu absurde si vous y pensez. Ce calendrier imposé nous donne droit qu’à un mince deux jours de temps libre, qui devient injustement utilisé à nettoyer l’appartement et à rattraper sur nos vies.

Oui, je reconnais que les soirs de semaine sont également considérés comme du temps libre, mais le fait est que la moitié d’entre eux servent à récupérer de ces journées de travail pénibles.

Alternativement, une semaine de travail de quatre jours se traduirait par une appréhension du lundi, vers une amélioration le mardi, dérivant vers un incontournable 5 à 7 le mercredi, une nécessité à Montreal, et enfin à une journée de récupération bien méritée le jeudi, nous laissant trois jours pour organiser nos vies personnelles, pour aller faire les courses, nettoyer la maison, et finalement, beaucoup de temps pour S’AMUSER, ce que nous jeunes professionnels à Montreal faisons de mieux.

life

Épouser riche. Oh, arrêtez de froncer les sourcils! Vous savez très bien que ce qui est écrit est clairement ce que vous pensez aussi. Et ceci ne se limite pas à un seul des deux genres. Si vous pouvez trouver un(e) partenaire riche, alors vous êtes en affaires! Si vous êtes un bel homme riche qui lisez cet article. Svp m’appeler au 514.111.1111

life

Entraînez-vous à ne dormir que quatre heures. Si toutes les solutions proposées précédemment sont impossibles, alors nous en sommes à notre dernière option : moins dormir. Vous allez maintenant devoir entraîner votre corps à s’adapter à un minimum d’heures de sommeil. Les soldats le font alors pourquoi pas vous?

Sur ce, je vous souhaite à chacun une agréable semaine de travail.

life

 

Adaptation française par Stéphanie Bertrand