Pourquoi il est peut être temps de mettre son plan de carrière de 5 ans à la poubelle

Il est toujours bon d’avoir un plan. Quand il s’agit de son avenir, d’avoir une idée où nous nous dirigeons et comment nous y rendre est certainement un moyen utile pour nous garder concentrés et sur la bonne voie. Cela dit, il arrive que les plans, les programmes et les listes, en particulier ceux fixés à l’avance, puissent devenir étouffants, décevants, et peuvent ultimement nous nuire plutôt que de nous être utiles. Si vous trouvez que votre esprit à changé en ce qui concerne “ce que vous voulez faire quand vous serez grands”, ou sur “où vous vous voyez dans cinq ans”, il pourrait être temps d’envisager de modifier ce « calendrier sacré » ou peut-être même, de tout foutre à la poubelle. Voici quelques raisons notables pour lesquelles il est peut être temps d’abandonner ce plan de cinq ans:

Cinq ans c’est long. Arrêtez-vous un instant et réfléchissez à qui et où vous étiez il y a cinq ans. Ouais, ça fait longtemps! Nous ne savons pas qui a eu la charmante idée d’introduire des plans sur cinq ans, mais pour les jeunes professionnels, un tel laps de temps semble tout simplement irréaliste. Bien qu’il soit bénéfique d’avoir une idée de ce que nous voulons dans la vie et pour notre avenir, de se l’imaginer est une chose, mais de le couler dans le béton pour cinq ans, en est une toute autre! Entre 25 et 30 ans, 30-35, 35-40, tellement de choses peuvent changer au niveau de notre personnalité, nos relations, nos expériences et nos désirs. La planification de 6 mois à 2 ans pourrait donc être plus adéquate pour vous, tout comme d’établir différentes options de plans pourrait être une autre possibilité. S’engager sur une période de cinq ans est parfois trop long, alors essayez de vous laisser une marge de manœuvre pour évoluer et grandir – dans la direction et au rythme qui vous convient.

Un plan peut anéantir la créativité. Avez-vous de ces amis (ou peut-être vous) que l’on qualifie de « libéraux », « artistes », « esprit libre »? Vous savez ceux qui aiment compléter leurs revenus par un gig dans un bar ou un projetà la pige, en servant des cocktails ou qui sont parfaitement heureux sans facture de téléphone cellulaire? C’est ce même ami qui part à Bali à la dernière minute, qui raconte des histoires romantiques incroyables, et qui n’a certainement pas de plan sur cinq ans. Bien que ce mode de vie puisse vous convenir ou non, il y a beaucoup à apprendre de cet ami « libre ». Celui-ci reconnait que nous devons être sans restriction, jusqu’à un certain degré, pour laisser place à la créativité et pour développer son ouverture d’esprit. Bien que cette liberté puisse sembler parfaite pour certains, d’autres bien sûr, reconnaissent qu’une forme de sécurité est également importante. Ainsi, pour chacun d’entre nous, il s’agit de rechercher l’équilibre entre structure productive et flexibilité créative, qui nous aide le mieux à atteindre nos objectifs – même si cet objectif est simplement le bonheur.

De toutes façons, ça va aller. Une autre préoccupation que nous avons concernant le plan de cinq ans est la pression inutile qui l’accompagne et qui peut mener à des déceptions qui ne sont pas nécessaires. Encore une fois, d’essayer de s’imaginer ce que nous voulons pour nous-mêmes, en plus de ce que nous serons réellement en mesure d’accomplir dans une période si éloignée, est plutôt invraisemblable. Si/lorsque nous nous retrouverons dans une situation complètement différente que celle imaginée et planifiée, nous pourrions ne pas apprécier notre cheminement s’il ne correspond pas à l’image que nous nous étions faite de nous. Alors, plutôt que de faire de grandes planifications et d’établir des directives très strictes, prenez plutôt le temps d’apprécier vos accomplissements jusqu’à ce jour, l’éducation, l’expérience que vous avez acquises, et reconnaissez que même sans plan, de toutes les façons, ça va aller! 

Adaptation française par Stéphanie Bertrand