Peter Farmer: jeune professionnel notable du jour

Résumez en quelques mots votre travail. Je vis et respire l’art. Je suis directeur du marketing pour une compagnie Montrealaise la moitié de la semaine et je peins l’autre moitié du temps. Il y a maintenant 18 ans que je peins et plusieurs de mes collections ont été exposées dans des vernissages à travers le pays. Depuis les 7 dernières années, je me spécialise dans la peinture live, ce qui m’a transporté partout dans le monde. Me concentrer sur une seule discipline m’ennuierait.

Pourquoi avez-vous commencé à travailler pour cette compagnie? Quelle fut l’inspiration de ce choix de carrière? J’étudiais pour un examen d’anatomie et de physiologie à l’université en vue de faire l’école de médecine. Afin de me rappeler des parties du corps, je les dessinais. En voyant mes dessins, la mère de ma copine de l’époque m’a demandé si j’avais déjà pensé aller en art. C’est tout ce dont j’ai eu besoin pour abandonner l’université et poursuivre mon destin en art. 

Quelle est la meilleure partie de votre travail sur une base quotidienne? Quelle est la plus laborieuse? Lorsqu’on crée de l’art, celui-ci a le potentiel d’être immortalisé, et vis plusieurs années après notre mort. Les idées et les émotions subsistent pour que des gens puissent les partager et les apprécier, et de savoir ceci rend ce que je fais passionnant et vaut son pesant d’or. Le défi est la résolution de problèmes. Si vous dupliquez ce que vous avez toujours fait, votre art devient de l’artisanat. En tant que créateur on doit toujours chercher à innover et à faire évoluer son art.

Quel est le signe que votre équilibre travail/vie n’est plus? Quand l’inspiration s’essouffle. Je trouve que l’inspiration vient par vagues,  mais elle coule toujours d’une façon ou d’une autre. J’ai connu des moments creux. C’était des temps où j’étais si absorbé que j’avais à peine la confiance pour créer. 

Où vous voyez-vous dans 5 ans? Dans cinq ans, je me vois toujours à Montreal. J’aime beaucoup cette ville et tous les gens ici. Mais elle pourrait être un peu moins froide. Je m’en vais au Panama dans quelques semaines pour une tournée de peinture live. Je souhaite établir des contacts dans ce pays en plein essor depuis longtemps. Si tout va comme prévu je passerai les hivers là-bas dans moins de cinq ans. 

Quel fut l’un de vos plus grands défis dans votre carrière et comment l’avez-vous surmonté? J’ai eu de nombreux succès, mais j’ai aussi eu ma juste part de revers. Jongler avec tous ces éléments est nécessaire à la survie d’un artiste. Les opportunités ne se présentent pas souvent. Vous devez donc les saisir. J’ai eu plusieurs entreprises, que j’ai possédées, ouvertes et fermées au cours des années. Chaque expérience m’a appris quelque chose de nouveau.

À quoi ressemble le succès pour vous? Est-ce qu’argent = bonheur? L’argent ne fait pas le bonheur. La richesse, je crois, est ce à quoi nous aspirons tous – l’équilibre entre l’argent et le temps de le partager avec ceux qu’on aime.

Quelle est la réalisation la plus mémorable de votre carrière? J’ai eu plusieurs expériences incroyables qui m’ont motivé à pousser mon art. Je les recherche. L’une mémorable était un spectacle de peinture solo au Marriot Grand Ballroom (Château Champlain) avec Na’eem Adam (cofondateur du Burger Week et de la Poutine Week) en 2008. Nous avions décidé de faire un événement promotionnel avant le grand spectacle du gala. L’idée était de peindre une femme qui posait nue devant les invités. L’événement s’est tellement bien passé, l’électricité dans l’air était si puissante que j’ai laissé tomber l’idée des spectacles en solo pour celle du direct. Ceci dit, je n’ai pas totalement abandonné les spectacles solo à Montreal. Je les ramène au Vieux-Port ce printemps à la Galerie 203 le 14 mai. Ce sera le plus important spectacle solo de ma carrière. Il s’intitule The Hanging Gardens, alors restez à l’affût!  

Quel(s) conseil(s) avez-vous à donner aux autres jeunes professionnels? Réseautage. Peu importe ce que vous faites, assurez-vous d’être entouré de gens qui réussissent et qui ont les mêmes grandes visions que vous. Vous serez toujours la moyenne de ceux qui vous entourent.

Quel est votre restaurant préféré en ville et pourquoi? Je suis un garçon du Mile End alors j’aime rester près de la maison. Dernièrement, je vais à la Buvette Chez Simone, Kabinet ou Sparrow. La Maison Sociale ouvrira bientôt et deviendra certainement l’un de mes endroits. 

Lorsque vous ne travaillez pas, comment aimez-vous passer votre temps? Je fais continuellement des choses pour moi; j’aime aller travailler car je prends une pause de moi. Je peux réellement me taper sur les nerfs après un moment.  

Quelle est votre destination voyage préférée? Pourquoi? Je suis un grand passionné d’histoire, j’aimerais donc retourner en Italie. C’est un pays tellement riche en art et en culture. Peut-être aussi pour être sous la tutelle d’un grand peintre pendant quelques mois. Je veux toujours apprendre davantage.

Appuyez-vous un ou des organismes de bienfaisance? Si oui, lequel ou lesquels et pourquoi est-ce important pour vous? J’ai fait beaucoup de travail pour des organismes de bienfaisance. L’art est une excellente manière d’amasser des fonds pour une bonne cause. J’ai créé des tableaux pour Movember, Underwear Affair, Cancer du col utérin (Julyna à Toronto). Hmmm. Il semble que j’aie fait beaucoup de levées de fonds pour les cancers qui touchent les parties intimes…

Qu’est-ce qui est notable pour vous? Apportez de belles choses dans ce monde. Nos carrières comportent leurs lots d’arts que nous partageons, et nous devrions en être fiers. Les choses que nous avons faites de façon exceptionnelle, les choses que nous embellissons. Je crois que les choses notables font de notre monde un endroit plus beau.

Blackberry, iPhone, Android ou autre? 
iPhone, mais je crois qu’il est bientôt temps de m’en procurer un nouveau.