Notre génération de jeunes professionnels tend à adhérer aux idées et aux efforts des organismes de charité en plus d’être proactive dans le domaine philanthropique. On remarque que la plupart des jeunes d’influence de toutes les villes à travers le pays sont impliqués à un certain degré dans une association de bienfaisance; qu’ils aient démarré leur propre organisation et événement ou qu’ils donnent de leur temps et de leurs ressources à une cause. Voici notre top 5 des organismes de bienfaisance qui ont été fondés et qui sont dirigés par des jeunes.
Motionball (Paul Etherington, photo ci-dessus)
La plupart des jeunes professionnels à travers le pays connaissent maintenant Motionball. Les galas Motionball sont les meilleures soirées de l’année après tout! Il s’agit d’une fondation sans but lucratif au profit de la Fondation des Olympiques spéciaux Canada, dont l’objectif est de fournir des fonds aux athlètes, pour le recrutement des bénévoles et la formation à travers le pays, par le biais d’une série d’événements sportifs et sociaux, y compris le très convoité Gala. Motionball est l’idée de trois frères, et de meilleurs amis, Paul, Mark et Sean Etherington, qui depuis toujours éprouvent une affection particulière pour les Olympiques spéciaux. C’est que depuis leur enfance les frères Etherington se sont portés volontaires lors d’événements de collectes de fonds organisés et exécutés par leurs parents, les cofondateurs du célèbre festival du sport des célébrités (Sports Celebrities Festival), une organisation qui a recueilli plus de 25 millions de dollars pour les Olympiques spéciaux Canada depuis 1983. «Nous avions noté un manque de symbiose entre les supporteurs et les athlètes parrainés, nous avons donc créé Motionball en 2001 pour faciliter les rapprochements», nous a dit l’an dernier Paul Etherington, cofondateur et président. «Le mandat de Motionball est de présenter la prochaine génération de donateurs, bénévoles et commanditaires du mouvement des Olympiques spéciaux, grâce à des événements sociaux et sportifs qui intègrent les jeunes professionnels aux athlètes.” Les dates des prochains galas sont comme suit: le 8 février à Toronto et le 22 février à Calgary.
Ces dernières années, les jeunes ont lutté contre le cancer avec un audacieux «F*ck you». La première personne à l’avoir fait est Yaël Cohen maintenant âgée de 25 ans, qui a commencé Fuck Cancer il y a trois ans alors qu’elle fit un t-shirt dédié à sa mère qui luttait contre le cancer. Le t-shirt au titre accrocheur fut bientôt vu dans tout le pays alors que les gens touchés par la maladie embarquèrent tous dans la parade. L’objectif de F*ck Cancer est d’encourager la jeune génération à s’engager avec leurs parents dans le « discours sur le cancer » afin d’instruire sur une détection précoce de celui-ci. L’initiative et le message puissant de Yaël ont attiré l’attention de certaines personnes notables, et elle a été invitée à la Maison Blanche ainsi qu’à l’ONU pour discuter de ses efforts dynamiques et non conventionnels de repousser les barrières. Elle a également été conférencière au TEDx de Vancouver en 2010, et l’organisme continue de propager son message percutant.
D’autres JPs organisent aussi des soirées-bénéfice pour sensibiliser à la cause F*ck Cancer via des événements audacieux remplis de talents locaux. L’automne dernier, nous avons d’ailleurs eu beaucoup de plaisir alors que nous assistions à un événement au Village Liberté, une initiative de Julie Greenbaum, une étudiante de l’Université McGill qui a organisé l’événement en hommage à sa mère qui a perdu sa bataille contre le cancer. Les efforts de F*uck Cancer ont pour but d’amasser des fonds au profit de la recherche et offrent une avenue aux générations plus jeunes de se battre de façon amusante et unique contre le cancer, en plus de donner aux jeunes adultes qui ont été atteints du cancer une expérience de liaison complètement nouvelle, tandis que tous les invités sont parés de t-shirts et de verres qui disent à la maladie d’aller se faire voir! « Nous aimerions accroître l’organisation à travers toute l’Amérique du Nord », nous dit Yaël. « Notre but est de faire participer la jeune génération en lui offrant une expérience amusante et interactive où ils peuvent redonner et faire une différence tout en se divertissant et en développant leur sens des responsabilités. Nous avons reçu des courriels d’un peu partout nous demandant d’organiser des événements dans leur région, et nous sommes d’autant plu enthousiasmes face à l’avenir et espérons continuer dans cette voie le plus longtemps possible ».
Craig Kielburger est maintenant un nom connu de tous à travers le pays. En 1995, alors qu’il était étudiant à l’école primaire Thornhill en Ontario, âgé de seulement 12 ans, il a rassemblé 11 de ses amis d’école pour lutter contre les enfants qui travaillent; c’est ainsi que Free The Children est né. « Libérer les enfants » est une initiative afin de les aider à sortir de la pauvreté, de les libérer de l’exploitation et de changer leur idée qu’ils sont impuissants au changement. Free The Children se spécialise dans le développement durable des pays de l’Équateur, Ghana, Haïti, Pakistan, Sri Lanka, Kenya, Nicaragua, Sierra Leone, ainsi que la Chine rurale. Aujourd’hui, Free The Children est un organisme international et un partenaire pédagogique clé, avec plus de 1,7 million de jeunes impliqués dans l’éducation et qui compte des programmes de développement dans 45 pays. L’organisation est en grande partie fondée et gérée par des jeunes, et est basée sur le concept « des enfants qui aident d’autres enfants », ce qui en fait un organisme de bienfaisance de choix parmi les éducateurs et les enfants au primaire.

Brutalisé, ridiculisé, battu et abandonné avec ses pensées suicidaires, Jeremy Dias a décidé de prendre des mesures contre le conseil étudiant pour le droit des gais. À seulement 17 ans, il a emmené le conseil de l’Algoma School District devant la Commission des droits de la personne en Ontario, alléguant que son école secondaire Sault-Sainte-Marie l’empêchait de fonder un groupe social gai à l’école. Après cinq ans de batailles incessantes, il a gagné le deuxième plus grand règlement des droits de l’homme au Canada, et avec les fonds, il a fondé Jer’s Vision. L’organisation basée à Ottawa se consacre à la lutte contre l’intimidation et la discrimination à travers des programmes pour les jeunes. Ils travaillent à éliminer l’intimidation, l’homophobie, la transphobie et d’autres formes de discrimination dans les écoles et les communautés de jeunes. Ils abordent le travail d’anti-intimidation de cinq façons principales: par des programmes éducatifs, des ateliers et des présentations, des conférences et le développement professionnel, des programmes d’arts, la participation communautaire en passant par le soutien et la promotion de projets pour les jeunes grâce à des outils et des conseils. M. Dias, maintenant âgé de 28 ans dirige actuellement l’organisation et l’an dernier, Dias et son équipe, sont entrés en contact avec plus de 75 000 étudiants à travers le Canada.

Créé et géré par des jeunes, One Child vise à éliminer l’exploitation sexuelle commerciale des enfants à l’étranger. L’organisme a été formé et enregistré en tant qu’organisation à but non lucratif en juillet 2005 et est devenue la première à inspirer un mouvement de jeunes à prendre les moyens contre l’esclavage sexuel impliquant des enfants. Cela signifie des campagnes d’éducation du public et des initiatives de sensibilisation, par la prévention, le secours, la réhabilitation et les efforts de réinsertion. La présidente et fondatrice de One Child, Cheryl Perera, est une jeune militante pour les droits des enfants et conférencière. Perera a commencé à parler de la cause dès l’école secondaire après avoir été horrifiée de lire sur le sujet pour un projet scolaire. Elle s’est d’ailleurs rendue au Sri Lanka où elle a participé à l’arrestation d’un pédophile en servant elle-même d’appât. Perera a été récipiendaire de l’édition 2005 de « 20 ados avec brio » au Canada, et a reçu le prix de l’entrepreneuriat de l’année, en plus de se voir offrir une place permanente au sein du Secrétariat présidentiel par le Gouvernement sri-lankais afin de servir de présidente à la protection des enfants, alors qu’elle n’avait que 17 ans. Parmi ses nombreuses réalisations, elle a mobilisé l’industrie du voyage et du tourisme canadien pour qu’il s’implique dans la guerre contre le tourisme sexuel impliquant des enfants par une vidéo présentée sur les vols d’Air Canada, qui met en garde tous les passagers en partance vers l’international contre le tourisme sexuel des enfants, qui est vu par plus de 400 000 personnes par mois.

Tous ces jeunes gens inspirants mentionnés ici continuent de faire des vagues et de créer du changement dans leurs causes respectives, ne démontrant aucun signe de ralentissement de sitôt. Si vous avez déjà pensé lancer une association…alors qu’attendez-vous pour le faire?
Adaptation française par Stéphanie Bertrand