Le problème des surnoms au bureau

Les jeunes professionnels qui travaillent au service à la clientèle, aux ventes, en hospitalité, etc. peuvent de ce fait être célèbres, mais ne croyez pas que les industries branchées et créatives sont immunisées contre les petits effrontés. Vous pourriez penser que les surnoms sont mignons et cool, mais en fait, d’utiliser les mots « poupée », ou « mon pote », ou « chéri » ou « dude » au travail peut en réalité sonner comme condescendant : mais plus important encore, c’est tout simplement inapproprié. Que ce soit avec des clients ou des collègues, les surnoms n’ont pas leur place en milieu de travail.

Tenue verbale : Considérez la façon dont vous vous adressez aux gens en milieu de travail comme étant l’extension de votre apparence professionnelle globale. Vous veillez à vous habiller convenablement pour le travail, n’est-ce pas? Vous devez donc également veiller à parler de manière appropriée. La tenue professionnelle, que ce soit affaires-décontractées, costard, uniforme ou autre, sert à minimiser les distractions, à placer tout un chacun sur un pied d’égalité, ainsi qu’à maintenir une image professionnelle cohérente de vous et de l’entreprise. Un langage professionnel va dans le même sens. De ce fait,  bien que votre collègue puisse être votre « pote » à l’extérieur du travail, se référer à lui de telle manière pendant les heures de travail a la même connotation que de porter une tenue toute débraillée.

Qu’est-ce que la catégorie a à voir? Un autre problème au niveau des surnoms en milieu de travail est quand on catégorise le rang et l’âge de la personne. Certains patrons de niveau supérieur ou d’autres qui ont affaire à des collègues plus jeunes croient que c’est OK de se référer à eux comme «le jeune» ou « la petite». Ce ne l’est pas. Voici un exemple flagrant d’une situation de condescendance et même paternaliste, et ce n’est certainement pas mignon. Si vous vous considérez à un niveau supérieur dans la hiérarchie au bureau dû à votre titre ou votre âge, ne tirez pas avantage en parlant de cette façon au subordonné. Le respect est l’une des plus grandes qualités d’un bon leader. Les gens portent un nom; employez-le.

Vous ne me connaissez pas. Nous ne voulons pas donner l’impression que nous sommes totalement contre les surnoms. Nous aimons être le «bébé» ou le « chéri » de quelqu’un, mais uniquement lorsque le contexte s’y prête. Et ce contexte n’est évidemment pas celui du travail, ni celui en présence d’étrangers. Lorsque vous travaillez avec le public ou que vous rencontrez de nouveaux clients, il peut paraître vaniteux d’appeler quelqu’un « ma belle» ou « mon pot », et peut créer des relations de travail peu professionnelles et inconfortables. Les pseudonymes ne devraient être employés dans aucune réunion d’affaires, et être strictement réservés pour les meilleurs amis, le ou la copin(e), la famille proche…ou les animaux.

Soyez vrai. Alors peut être que vous êtes un JP coupable de cette habitude. Vous pensiez que c’était entièrement inoffensif jusqu’à maintenant, et vous n’aviez que de bonnes intentions. La bonne nouvelle est que votre habitude de faire usage de surnoms peut être transformée en quelque chose de très utile. Vous êtes déjà quelqu’un qui vous engagez auprès des gens de façon très personnelle, il ne vous suffit donc que de troquer les surnoms pour leurs vrais noms. Les gens adorent entendre leur propre nom, et en les utilisant souvent vous aurez plus de facilité à les retenir!

L’image est une courtoisie de Office Space