Je viens de m’empiffrer. Que faire?

Tiens, tiens! Regarde-toi, jeune professionnel toujours en contrôle, qui fait si attention à sa ligne et mange santé, avec tous les doigts orange de Cheetoh, plein comme un boudin et rempli de culpabilité. Oui, tu as bel et bien succombé à la tentation et à l’impulsion et tu t’es empiffré sans lendemain. Mais hey, ça arrive aux meilleurs d’entre nous, et ce qui est fait est fait, n’est-ce pas? Alors que vas-tu faire maintenant?

Nous avons parlé avec non pas une, mais deux pros dans le domaine du conditionnement physique et de la nutrition pour savoir ce qui pouvait être fait après avoir bouffé le sac de chips au complet et labouré toute la tarte. Adèle Tevlin, coach en perte de poids et nutritionniste auprès des vedettes (présenté sur Etalk et The social) et Ainsley McSorley, entraîneuse personnelle certifiée, propriétaire d’un studio, et modèle ayant fait la couverture de divers magazines fitness, nous ont offert quelques conseils très notables, sur comment se remettre de ces inévitables séances de gourmandise. Voici la prochaine étape :

Ménagez-vous. Premièrement, ces deux dames insistent pour dire qu’un peu de gloutonnerie de temps à autre n’est vraiment pas si dommageable à la santé du JP. Et de s’en sentir coupable, dit Adèle, est une sérieuse perte de temps qui ne fait que « rajouter de l’énergie négative à la situation ». En outre, elle note que « les recherches démontrent effectivement que, parfois, le corps a besoin de calories supplémentaires, voir même d’une journée de suralimentation, pour faire le plein en glycogène et assurer sa régulation. Ceci nous aide aussi psychologiquement, car souvent après une journée de gloutonnerie la dernière chose à quoi nous pensons est la malbouffe, de sorte que les fringales sont littéralement éliminées du système. « Chouette! On se sent déjà mieux ».

Mais Ainsley nous met aussi en garde de rester conscients  de la fréquence à laquelle de telles journées de suralimentation surviennent. « Si cela arrive trop régulièrement, le gavage peut devenir un cercle vicieux. Bien manger, faire un excès, se sentir comme une ordure pendant 2-3 jours, avoir à peine récupéré, et hop!, s’en remettre plein la gueule! Peut vous faire sentir comme une poubelle, peut entraîner un gain de poids, et peut contribuer à d’autres problèmes de santé tels que l’hypertension et les maladies cardiovasculaires. « OK, pas si chouette! »

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Agissez maintenant. Donc, pour ceux d’entre nous qui souhaitent rembarquer en mode santé post-gourmandise, quelle est la prochaine étape? Les deux dames estiment qu’une intense séance d’entraînement avec un ventre très plein n’est pas souhaitable. « Vous ne pouvez pas enrayer ce festoiement avec plus d’exercice», explique Adèle. « Si cela se trouve, ceci rajoute plus de stress sur le corps et un comportement obsessionnel peut s’en découler. » Au lieu de cela, Ainsley suggère d’utiliser plutôt ce temps pour se faire un plan. « Préparez-vous des repas et faites des provisions dans votre réfrigérateur. Faites-vous un plan d’attaque, et suivez-le. Buvez beaucoup d’eau (3-4L) pour aider votre corps et votre esprit à se rétablir ».

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Le matin suivant. Pour ce qui est du jour qui suit, c’est l’heure de payer la note! « Entraînez-vous tôt et rigoureusement », dit Ainsley, « et assurez-vous de bien manger toute la journée. »  Si vous ressentez toujours les effets de ballonnements terribles de votre surconsommation, Adèle suggère d’essayer de prendre un sauna pour se débarrasser de certaines toxines, ainsi que de boire du thé aux feuilles de pissenlits, qui est un diurétique naturel qui aide à diminuer en partie l’inflammation.

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À long terme. Afin d’éviter d’autres séances de gloutonnerie, Ainsley a quelques trucs rapides: «  Faites un bilan de la façon dont vous vous êtes senti, et servez-vous-en comme d’un rappel amical la prochaine fois où l’idée vous effleurera l’esprit. De plus, assurez-vous de ne pas avoir trop de malbouffe à la maison. Et lorsque vous allez au restaurant, planifiez ce que vous allez manger avant d’arriver. Soyez proactif! ». Sur une note plus profonde, Adèle suggère : « Demandez-vous pourquoi vous mangez ainsi. Est-ce pour diminuer une douleur ou un stress? Vous manque-t-il des nutriments, ou jeûnez-vous parfois? Que manque-t-il à votre équilibre? Demandez l’aide et les conseils d’un professionnel si vous trouvez que cette mauvaise habitude est redondante. »

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Motivation finale. Quand il s’agit de séances impétueuses de suralimentation, Adèle et Ainsley portent toutes deux à notre attention le fait que nous avons toujours le choix. Tout comme Adèle l’affirme: «Vous pouvez choisir de vous gaver ou non. Sachez que vous avez le pouvoir sur vos choix alimentaires et votre santé. Ne vous sentez pas coupable, apprenez simplement ce qui fonctionne pour vous et ce qui ne fonctionne pas, et quels sont les aliments de tricherie qui vous conviennent mieux par rapport à d’autres. « D’un côté plus pratique, Ainsley croit fermement que la planification est tout, et tout est dans la modération. «De créer de nouvelles habitudes est la partie la plus difficile, mais une fois que les nouvelles habitudes de vie sont prises elles vous aideront à rester en contrôle», dit-elle.

Image de couverture: Dalhousie University