Comment faire face au rejet professionnel

Vous avez sans doute raté quelque chose à un moment ou un autre de votre carrière professionnelle – que ce soit au cours d’un entretien d’embauche, d’une réunion importante ou dans la gestion d’un projet ou d’un compte important. Vous avez aussi probablement pensé que vous aviez très bien fait dans l’un de ces cas, jusqu’à ce que vous viviez un rejet, une critique, et peut-être même des objections flagrantes sur votre travail. Voici quelques éléments à garder à l’esprit la prochaine fois que vous ferez face à un rejet au travail.

Même les plus grands ont vécu l’échec. Tout le monde fait des erreurs, personne n’est parfait, et même si quelqu’un l’était, un autre trouverait le moyen de lui trouver un défaut. Gardez à l’esprit les innombrables exemples de pionniers qui se sont battus contre vents et marées. Tom Cruise s’est présenté à des centaines d’auditions avant de décrocher un rôle, Oprah est passé de la misère à la richesse contre toute attente, Mark Zuckerberg, Bill Gates et Steve Jobs ont tous décroché au niveau collégial. Vous voulez vous sentir encore mieux dans votre peau? Prenez un moment et pensez aux nombreux politiciens et aux célébrités, dont le travail consiste à maintenir une image publique impeccable, mais qui n’ont pas réussi, et qui se sont tout de même se sorti de l’eau chaude.

Fâchez-vous que l’espace d’un instant. Que gagnerez-vous à gaspiller votre énergie à vous lamenter sur un rejet ou une critique professionnelle? Nous connaissons un coach chevronné qui affirme que la colère n’est pas une vraie émotion, elle découlerait plutôt d’une plus grande douleur ou perte. Donc, votre sentiment est sûrement davantage celui d’être blessé. Encore une fois, ça arrive. Petite nouvelle : si vous voulez réussir dans la vie, vous allez devoir apprendre à laisser les choses couler sur votre dos. Bien sûr, il est naturel de penser dans votre tête (que vous l’admettiez ou non), quel abruti ou conasse, Stop! cessez immédiatement avant de sortir vos griffes ou de faire déferler vos arguments défensifs. En bref, contrôler vos réactions!

Tirez-en une leçon. Demandez-vous en toute honnêteté où et quand vous avez fait un faux pas. Si vous ne savez pas, demandez-le. Tout comme une rupture amoureuse, la dernière chose que vous voulez faire est de vous creuser le cerveau pendant des heures à vous demander ce que vous avez bien pu faire de mal – était-ce votre habillement, vos idées avant-gardistes, le fait que votre téléphone vibre plus fort que vos pensées, la Maîtrise que vous n’avez pas, le fait que vous ne parlez pas anglais, etc.  Bref, tournez l’expérience en positif, ou du moins reconnaissez les avantages de ce qui vous arrive et apprenez de votre maladresse, de vos erreurs de jugement et de vos oublis. Dites-vous que le sentiment du moment est le pire que vous allez ressentir, et que vous aurez probablement tout oublié dans six mois. Sans rejet, la croissance serait plus longue.

Posez un regard extérieur. Essayez de voir les choses du point de vue de celui qui vous formule le rejet ou la critique. La critique est-elle justifiée? Voyez-vous où il ou elle veut en venir? Attardez-vous un moment à penser si vous avez déjà été cette voix derrière le travail ou les idées d’autrui, si vous avez déjà donné une rétroaction négative sur le rendement d’un collègue, ou donné un avis défavorable sur l’interview d’embauche d’un candidat potentiel. Si c’est le cas, vous pouvez comprendre que la plupart du temps ce n’est pas objectif…quoi que nous le prenions tout de même très personnel. Considérez le motif de la critique – parfois, ce peut être arbitraire, non valide ou il s’agit en effet d’un regard purement subjectif. Il y a une raison pourquoi nous n’avons pas continué en littérature française comme majeure à l’université, mais que nous sommes tout de même devenus écrivains; peu importe l’effort, nous ne savions jamais si ce que nous soumettions était une dissertation à la hauteur d’un A ou d’un C, parce que c’était tout simplement trop subjectif. Bien sûr, parfois la critique est justifiée, que cela nous plaise ou non.

Restez confiant. Le rejet peut alimenter l’insécurité et inspirer l’auto-évaluation destructive. Ne vous laissez pas faire. Au lieu de cela, utilisez ce rejet pour alimenter votre confiance, et ayez la mentalité de dire je vais me reprendre. Si vous en sentez le besoin, lisez une lettre de recommandation écrite sur vous, ou un courriel de votre patron ou d’un client louangeant votre travail. Jetez un coup d’œil à ces diplômes qui décorent votre mur. Ne vous en faites pas, vous êtes bons!

Adaptation française par Stéphanie Bertrand