Comment atténuer la culpabilité de prendre des vacances

Avec le temps plus clément qui se pointe tranquillement le bout du nez, nous sommes nombreux à détourner notre attention vers le soleil et le plaisir du printemps et de l’été. À cette époque de l’année, de nombreux jeunes professionnels commencent à songer à prendre ce temps de vacances bien méritées … ou peut-être pas! En discutant avec plusieurs jeunes professionnels, nous avons découvert un phénomène inhabituel, mais apparemment commun : le curieux sentiment de culpabilité, un malaise de prendre congé du travail. Il semble que dans cette période cruciale de nos vies personnelles et professionnelles, plusieurs jeunes professionnels craignent de s’éloigner. Nous redoutons que quelqu’un prenne notre place, que certains nous perçoivent comme paresseux, ou de perdre le fil. Sachant à quel point les vacances sont importantes pour la santé et le bien-être du jeune professionnel, nous avons pensé qu’il était important d’aborder le sujet. Voici donc de quoi soulager votre culpabilité face aux vacances.

Ils vont acheter de quelqu’un d’autre. Pour ceux qui travaillent dans le monde frénétique de la pige, des ventes, ou qui sont propriétaires par exemple, d’être au travail est probablement la partie la plus importante du travail. Dans de telles professions, il n’y a pas de temps plus mort, plus occupé, de salaire horaire. Afin de faire de l’argent, il faut dénicher des clients, parfaire son discours, faire des ventes et exécuter le travail. Ainsi, pour plusieurs occupant ces professions, prendre des vacances est directement lié à une baisse de revenus. Maintenant, il est assez facile de travailler davantage afin d’économiser pour les vacances et d’assurer un flot continu d’argent, mais ceci n’est pas le problème réel. Ce qui inquiète vraiment ces jeunes professionnels est de perdre des clients, des contrats, du travail. Il y a une peur évidente que s’ils prennent une semaine ou deux de repos que le client ira ailleurs et qu’ils seront remplacés. En réalité, nous devrions  traiter ces relations d’affaires peu différemment de nos relations personnelles. Si nous avons noué des relations solides et véritables avec nos clients, ils attendront. Si nous avons toujours fait un travail de qualité pour eux et qu’ils ont été satisfaits jusqu’à ce jour, une semaine ou deux ne changera rien. Offrez-vous et à votre client un peu de crédit, et rassurez-vous que votre empire ne s’écroulera pas pendant votre absence momentanée.

Je vais complètement perdre le rythme. Cet aspect de culpabilité face aux vacances est probablement la plus populaire. Dans un article récent sur Notable.ca (en anglais seulement) nous avons discuté de la difficulté qu’ont les jeunes professionnels à trouver « l’équilibre entre routine et aléatoire ». Quand il s’agit de vacances, plusieurs craignent que de s’éloigner de la routine touchant le travail, l’activité physique, manger santé, suivre un budget, etc. les mettra hors de la bonne voie. Si tel est le cas, il est peut-être temps pour vous de revoir la définition des vacances. Si vous êtes celui qui redoute les vacances par peur de prendre cinq livres, de dépenser trop d’argent, et d’en revenir tout étourdi, il est peut-être temps de vous pencher sur un autre genre de vacances. S’absenter du travail ne devrait pas vouloir dire débauche. En fait, en tant que jeunes professionnels, les vacances servent à nous aérer et nous relaxer. Continuer à faire de l’activité physique et à bien manger, tout comme vous en tenir à votre budget, vous gardera sur la bonne voie pendant vos vacances et vous reviendrez au boulot frais et dispo, plutôt que déchiré et épuisé.

Ils vont penser que je suis paresseux. Tel que vu dans un autre article Notable précédent en ce qui concerne les stéréotypes communs chez les JPs, de combattre l’empreinte que nous sommes tous des paresseux, est la partie la plus difficile de la vie d’un JP. Ainsi, pour beaucoup d’entre nous, il y a un fort désir de compenser pour cette mauvaise réputation en travaillant plus fort et plus longtemps que nos collègues et de ne pas prendre des vacances. Il y a une fausse idéologie qui provient de la vieille école qui veut que ceux qui travaillent le plus d’heures et le plus fort sont les plus susceptibles de réussir. Cependant, selon ce que nous avons appris depuis sur les effets réels de l’épuisement professionnel, cette mentalité ne fait plus le poids. L’importance de se reposer et de prendre des vacances est de plus en plus reconnue comme essentielle à la santé et la productivité des travailleurs. Vous n’avez rien de bon à offrir à une entreprise, un client ou à vous-même si vous êtes en burnout. Ainsi, après tout, prendre des vacances est un moyen d’assurer la qualité de votre travail et de l’efficacité de votre outil le plus important: vous. Prendre soin de soi n’est pas un signe de paresse, mais un signe d’intelligence … alors, prenez du temps pour vous et allez à la plage!

 

Adaptation française par Stéphanie Bertrand